Cyril Maccioni

Sculpteur & artiste visuel… Cyril Maccioni est tout cela.

Avec d’autres, il incarne cette nouvelle génération d’artistes corses qui valorise l’identité de ses œuvres tout en y apportant cette indéniable note contemporaine.

C’est à son plus jeune âge que Cyril se découvre une passion pour la création. Déjà, il imagine, crée, transforme et détourne des objets de leur fonction originelle pour en faire des pièces uniques ; puis il passe à la suivante. Diplômé de l’Université de Corse, successivement pompier puis mannequin professionnel, ses inspirations se nourrissent de sa terre, la Corse ; et de ses voyages à travers le monde. Au fil des expériences et des rencontres il garde à l’esprit son rêve : se consacrer pleinement à la création.

Ce rêve il le touche du bout des doigts en 2010 lorsqu’il commence à développer son propre atelier.

Là il s’adonne à la création de sculptures. Pour cela il manipule et assemble les matières qui le fascinent depuis longtemps: le béton, le bois, l’acier, les matériaux composites…

Cyril Maccioni imagine, conçoit et produit lui-même ses projets de A à Z et chacune de ses créations n’existe que dans un seul exemplaire, même si depuis peu il s’autorise des « tirages originaux » mais, fidèle à lui-même, toujours conçus comme des pièces uniques.

Sensible et curieux, Cyril Maccioni est un artiste libre qui ne se fixe pas de limites dans sa démarche créative.

Sa créativité, sa générosité et son humilité lui ont permis de s’imposer, en quelques années, comme l’un des sculpteurs corses les plus talentueux de sa génération.

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UNE AUTRE IDÉE DE L’ART…

Minimalisme, authenticité, unicité : une vision de l’art à la fois respectueuse d’une identité et résolument tournée vers l’avenir.

L’artiste et sa démarche

La couleur noire est un appel à des reliefs, des échancrures, des sillons dans la matière noire qui révèlent la lumière et les reflets. Car ce n’est pas la couleur noire elle-même qui est le au centre de son travail, mais bien la lumière qu’elle révèle : il s’agit donc d’accéder à  une symbolique qui dépasse la couleur, une sorte d’au-delà du noir.

La matière pour la sculpture est tout à la fois, immatière changeante et vibrante qui ne cesse de se transformer selon l’angle par lequel on l’aborde.

Il lui faut le relief et l’épaisseur pour créer.  C’est le mouvement qui détermine la forme.

Ce qu’il essaye de rendre, c’est le sens du mouvement. Son instinct le guide. Son esprit s’inspire. Ses mains créent. Le travail de l’artiste est tout en volumes contrastés : force et douceur, solidité et fragilité.

En s’immergeant dans sa représentation de l’animal en souffrance, l’artiste évoque à sa façon les maltraitances infligées à ce dernier, il choisira de le faire au travers de l’image, qui par l’intermédiaire de la couleur noire et les reflets qu’elle génère, va mettre en exergue le sacrifice animalier.

L’artiste nous montre en fait, par le choix de les priver de leurs yeux, que ces animaux ont sacrifié une part d’eux même dans le but de nous faire réagir quant à leur condition, et ainsi nous convaincre du mal que nous leur infligeons, et par la même, pointe du doigt le paradoxe de notre société basée sur l’image.

Le paradoxe de l’image, l’usage du mot « réflexion » dans les deux sens du terme (le reflet et la pensée) et la question du sacrifice révélé par la couleur noire, « transcender la matière » est avant tout le résultat d’une introspection de l’artiste, et dont la finalité réside dans une exhortation à l’acuité.